Avez-vous un nom de domaine .ca enregistré? – J’ai besoin de votre vote!

September 18, 2012

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Avez-vous un nom de domaine .ca enregistré? – J’ai besoin de votre vote!
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Il semble que certains membres de l’Autorité canadienne pour les enregistrements Internet (ACEI) estiment que ce ne serait pas une mauvaise idée de me voir siéger à leur conseil d’administration. Récemment, après qu’on m’eut invité à participer au point d’échanges Internet de Montréal organisé par l’ACEI, je me suis dit que je devais y réfléchir plus à fond.

Ici commence ma démarche de mise en candidature et, maintenant, c’est le processus électoral qui s’amorce.

En toute franchise, un soir, j’ai reçu un courriel vers les 22 heures, dans lequel on me demandait de présenter ma candidature au conseil d’administration. Après l’avoir lu et constaté que les candidatures devaient être présentées avant 20 heures le lendemain, je crois, et sachant que ce jour-là, je serais passablement occupé, je n’y ai pas songé plus qu’il ne fallait. Alors le lendemain, j’ai vaqué à mes affaires, puis arrive la fin de la journée et il me reste à peine une heure avant la clôture des candidatures. Je me suis dit : Qu’importe! Je vais au moins répondre aux questions, même si c’est en toute hâte… quitte à ce qu’on rigole bien de moi. L’agitation du processus de mise en candidature a pris fin et j’ai réussi à me rendre en finale. Nous voilà donc au moment décisif. J’ai pensé que je devais m’appliquer et qu’un nouveau blogue serait le lieu de prédilection pour y présenter certaines de mes réflexions.

Les voici.

J’ai commencé par étudier à fond les dossiers d’actualité, à parler à des gens dans le milieu et en périphérie. J’en suis arrivé à penser que, même si le mandat premier de l’ACEI consiste à gérer le registre des noms de domaines .ca, elle est vraiment en mesure d’exercer une influence et de contribuer à faire avancer les choses, comme le dossier des points d’échanges Internet (TekSavvy est l’un des membres les plus importants du point d’échanges Internet de Toronto (TorIX) en raison du volume de son trafic sur Internet, avec des pointes avoisinant les 4,5 Gbps. Je me suis dit que, puisqu’on m’a approché précisément pour cette raison, c’est qu’il y a sûrement d’autres sujets de cet ordre où une institution comme l’ACEI peut vraiment aider et qu’ils coïncident, en fait, avec les positions que TekSavvy a défendues au fil des ans.

Voici donc quelques-unes de mes réflexions.

Je suis d’avis que les responsabilités de l’ACEI ne se limitent pas à la seule gestion du registre des domaines .ca. D’ailleurs, je suis convaincu que, à cet égard, je peux apporter ma contribution. Je voudrais le faire pour bien des motifs, mais je m’en tiendrai aux principaux. J’aime Internet. J’en sais beaucoup de choses. J’ai beaucoup de ressources que je peux proposer. Je crois que certains de nos clients parmi les plus futés peuvent communiquer une part de leur enthousiasme et cibler certaines questions importantes. Mais surtout, je suis convaincu que l’ACEI peut jouer un rôle en garantissant un certain degré d’équité et d’ouverture à l’ère qui est la nôtre, celle du numérique. J’estime que c’est un facteur important qui permettra d’améliorer la stature du Canada dans le monde numérique. Tout cela dans le but de nous permettre, vous et moi, de tirer notre épingle du jeu! Et cela vaut pour le Canadien moyen qui pense que quelque chose ne tourne pas rond au Canada! Nous pouvons faire mieux. Et nous devons faire mieux!

Je suis convaincu que l’ACEI doit promouvoir, faciliter et appuyer des initiatives qui visent à maintenir et à améliorer les infrastructures d’Internet au Canada, par ce qui suit :

  • gérer de façon responsable les domaines .ca de premier niveau;
  • encourager la diversité des connexions IP au Canada;
  • promouvoir la sensibilisation à l’évolution des infrastructures du réseau (p. ex., IPv6);
  • offrir des services de suivi et de conseil sur l’évolution de la réglementation;
  • encourager les échanges entre exploitants sur des questions opérationnelles et techniques;
  • mettre en place des paramètres permettant de mesurer le rendement d’Internet au Canada.

On entend « par gestion responsable des domaines .CA de premier niveau » une interaction efficace et rapide avec les registraires, le suivi des pratiques exemplaires actuelles qui sont déployées ailleurs et la réalisation d’améliorations permettant d’être à la hauteur de cette gestion responsable, en plus d’être un porte-parole auprès des organismes de normalisation pertinents et des groupes industriels qui voient à la protection des intérêts des Canadiens et des Canadiennes et au rayonnement de l’expérience canadienne. Je suis d’avis que l’ACEI a accompli, jusqu’à ce jour, un travail superbe. Je crois aussi que la participation de l’ACEI aux réunions de la Société pour l’attribution des noms de domaine et des numéros sur Internet (ICANN), des Réseaux IP Européens (RIPE) et du Domain Name System Operations Analysis and Research Center (DNS-OARC), entre autres, et au travail investi à déployer le protocole DNSSEC (Name System Security Extensions) répond tout à fait à la vocation de notre institution. Puis il y a le contexte économique de tout cela : améliorer les rendements et abaisser les coûts encore davantage feront toujours partie de la réalité. Si l’on arrive à offrir des prix plus bas, on ne pourra que s’en réjouir! Nous devons toujours être à l’affût des idées nouvelles pour être les plus concurrentiels possible.

Le Canada est un vaste pays et, du point de vue topologique, il ressemble à s’y méprendre à un contrefort au nord de Seattle et à un autre au nord de Chicago et de New York. Cette dépendance vis-à-vis des réseaux américains a des répercussions; il n’y a qu’à mentionner le transfert de données et les incidences sur la protection des renseignements personnels alors qu’elles transitent à l’extérieur du territoire canadien, les questions de rendement et de fiabilité. L’idéal étant que les données qui circulent entre divers points au Canada ne passent jamais les frontières de notre pays, il reste que nous sommes confrontés à des réalités d’ordre commercial et, à cet égard, l’ACEI est en mesure de proposer des initiatives en vue d’améliorer les choses. Le lancement dernièrement du point d’échanges Internet de Montréal à l’instigation de l’ACEI, en est un bon exemple. L’ACEI peut offrir un encadrement comptable, juridique et mercatique sans mettre en cause les infrastructures dont les collectivités locales sont propriétaires. Le fait même de pouvoir mesurer jusqu’à quel point le trafic Internet destiné aux divers points au Canada traverse les frontières contribuerait à mieux définir la problématique.

L’ACEI se doit de promouvoir des événements avec une perspective canadienne, qui rassemblent les opérateurs et leur offrent une tribune. Que ce soit sous la modalité d’un forum pancanadien sur Internet ou d’un regroupement plus « citoyen », le fait est que les opérateurs et les propriétaires d’entreprises qui desservent des marchés différents n’ont pas vraiment de relations bien établies. L’ACEI devrait se pencher sur des façons de multiplier les occasions offertes aux opérateurs de réseaux pour qu’ils forgent des relations avec d’autres fournisseurs au Canada; il en résulterait une meilleure coordination technique, une meilleure compréhension de l’environnement commercial de chacun et davantage d’occasions de collaborer à des solutions nouvelles et novatrices à des problèmes communs.

Enfin, personne ne dispose d’un mécanisme permettant de jauger correctement la qualité d’Internet au Canada d’une année à l’autre; il n’y a donc pas moyen d’affirmer que le marché tel qu’il est et le cadre réglementaire qui le régit fonctionnent comme on le prévoyait. J’ajouterais, ni comme ils le devraient. Après avoir consacré beaucoup trop d’heures en compagnie d’avocats à nous enliser dans des querelles avec le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), c’est précisément le genre d’expérience qui contribuerait à mieux saisir les enjeux fondamentaux qui sont si clairs pour certains d’entre nous et si difficiles à articuler pour d’autres. Des enjeux comme l’accès des collectivités rurales du Manitoba à Internet : l’a-t-on amélioré? L’offre-t-on à un meilleur prix? Est-il plus disponible de nos jours qu’il ne l’était il y a deux ans? Il n’y a pas moyen de savoir où nous en sommes avec le déploiement d’IPv6, la validation de DNSSEC, les vitesses à la disposition des ménages en zone urbaine ou l’évolution des rendements pour le contenu commun et autres usagers canadiens. Combien y a-t-il de fournisseurs de services Internet (FSI) en Saskatchewan? Combien de collectivités ontariennes ont un accès Internet haute vitesse au nord de la baie Georgienne? Si nous avions en main un rapport exhaustif qui nous permettrait de dégager les tendances de ce genre, nous aurions les arguments qui nous faciliteraient la tâche au moment d’élaborer des politiques et d’en mesurer rationnellement l’application.

Voilà donc mes réflexions et je les assume. Je ne peux qu’espérer que vous les partagiez. Si c’est le cas, je vous demande de voter pour moi.

Voici ce que vous devez faire. Vous devez avoir un nom de domaine .ca (p. ex., teksavvy.ca). Si vous n’en avez pas… alors, TekSavvy peut vous offrir une connexion. Remarquez que ce n’est pas de cela qu’il s’agit. 

Exercez votre droit de vote et contribuez à la transformation d’Internet et de notre avenir. Votez pour moi au moyen d’Internet à compter de midi (12 h. HE) le 19 septembre 2012 jusqu’à midi (12 h HE) le 26 septembre 2012.

P.-S. – Le 18 septembre, je serai à l’assemblée générale annuelle à Ottawa.
Au plaisir de vous y revoir.

Marc

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